Akiyo KAJIWARA
Artiste textile et enseignante de culture japonaise chez Akiyo Design Textile
Fondatrice de l'association culturelle franco-japonaise Talachiné
Médaillée lors de la première cérémonie du Bénévole et de l’Engagement Citoyen du 14e arrondissement de Paris (2023)
En 1996, Akiyo obtient le diplôme d’études supérieures de photographie et d’art de l’université de Nihon.
Après avoir passé plusieurs années à voyager, elle se tourne vers le domaine du textile artisanal.
Elle commence son apprentissage avec Momomaro YAMAZAKI, grand maître spécialisé dans les techniques traditionnelles de teinture végétale et de tissage de kimonos en soie.
Elle part ensuite pour l’île d’Okinawa pour entamer une formation plus académique sur les méthodes traditionnelles de tissage et de teinture, notamment la technique appelée « Ikat » employée sur la soie, le coton et le ramie. Lors de son séjour, elle a la chance d’être formée par Reiko NAGATSU, artiste d’Okinawa, ainsi de découvrir des saveurs d'Okinawa.
Elle poursuit son parcours vers Showa-mura, petit village qui se situe au fond d’une montagne dans la région de Fukushima dans le Nord-Est du Japon.
Showa-mura est la région principale de la culture du ramie, plante de la famille de l’ortie, dont on fait des fils très fins appelés « karamushi » ou « choma ». Cette fibre est utilisée dans le tissage de kimonos de première qualité appelés « jofu » depuis des millénaires. Akiyo apprend la culture et la fabrication de ces fils fins en ramie, sous la direction du grand maître Kayoko IGARASHI, âgé de 80 ans, qui a consacré sa vie au karamushi. Elle a été également formée aux saveurs d'Aizu par l'Association de la conservation des traditions de la cuisine provinciale traditionnelle dans cette région.
Elle est installée à Paris depuis 2008 .
Son parcours professionnel l'a amenée à impulser et à développer une création textile qui allie tradition et modernité. Cela émane de son inspiration pour la tradition culturelle japonaise et de sa vision portée sur la création contemporaine issue de ses échanges culturels créés depuis plusieurs années avec la France.
Sa création est toujours tissée avec la devise suivant : « La chaîne, c'est vous . La trame, c'est moi. Cette étoffe tissée de notre fil, un jour, réchauffera une autre âme ».
La mode fait également partie de ses activités artistiques et depuis son arrivée en France, Akiyo travaille dans l'atelier du textile à Paris, en recherchant et exécutant des créations pour Balenciaga, Céline etc.
En février 2012, Akiyo a sorti son premier livre sur la couture, « Sacs et rangements à la japonaise » , édité chez Larousse. Il présente 22 modèles à coudre inspirés de la tradition nipponne avec des explications sur les motifs et la culture.
En mars 2013, son livre « Sacs et rangements à la japonaise » est traduit en anglais sous le titre « Simple Bags Japanese Style », chez Stackpole Books aux Etats-Unis.
Elle participe au projet de réhabilitation de la maison de Kiso, maison paysanne japonaise de la fin de l’époque Edo, maintenant située dans le Jardin d’acclimatation. Dans ce projet, figurait un métier à tisser qui appartenait à l’ancienne propriétaire de la maison, qui s’en servait pour tisser des tissus à base de fils de chanvre. Remis en marche par Akiyo, le métier à tisser permet désormais de faire des démonstrations de tissage.
D'autre part, elle fait connaître des peignes en bambou lesquels sont l'un des accessoires japonais traditionnels du métier à tisser, ceci dans le but de soutenir l'Association pour la conservation des techniques traditionnelles de fabrication des peignes en bambou du Japon.
Akiyo intervient également sur des actions socio-culturelles en introduisant des savoir-faire à la japonaise autour des métiers d'art. Les ateliers permettent de transmettre les techniques fondamentales par un apprentissage manuel en introduisant la culture traditionnelle. Pendant les ateliers, on peut également sensibiliser les stagiaires au respect de l'environnement.
Depuis 2012, Akiyo anime ses ateliers créatifs textile à la japonaise en France.
Depuis 2013, elle également anime son atelier de Nuno-Zôri, des chaussons en tissu à la japonaise, à la Maison de la culture du Japon à Paris.
En 2014, Akiyo a créé l’Association culturelle franco-japonaise Talachiné dans le but de promouvoir les échanges culturels et éducatifs entre la France et le Japon ainsi qu'avec d’autres pays, pour l’enrichissement culturel et le bonheur de chacun.
Akiyo était interviewée par France télévisions pour un reportage sur l’art Furoshiki diffusé par France 3 en décembre en 2019.
Elle a été nommée pour recevoir la médaille lors de la première édition de la Cérémonie du Bénévolat et de l’Engagement citoyen du 14e, organisée ce mardi 5 décembre 2023 par la Mairie du 14e arrondissement de Paris, dans le cadre de la Journée Internationale du Bénévolat et du Volontariat.